C’est l’histoire d’un emprunteur pour qui « rien ne sert de courir »…
Un dirigeant souscrit un prêt immobilier, dont le remboursement est garanti par une assurance. A la suite d’un arrêt maladie, il réclame la prise en charge des mensualités à l’assurance.
S’estimant mal conseillé lors de la souscription de cette assurance, l’emprunteur se retourne alors contre la banque et lui réclame une indemnisation. Ce qu’elle lui refuse à son tour, estimant sa demande « trop tardive » : la banque lui rappelle qu’il avait 5 ans, à compter de la souscription du contrat, pour engager sa responsabilité... « A compter du refus de prise en charge de l’assurance, plutôt », rétorque le particulier : sa demande d’indemnisation est donc parfaitement légitime… et recevable…
Une position partagée par le juge, qui estime ici que le délai de 5 ans dont dispose l’emprunteur pour engager la responsabilité de la banque commence à courir à compter du refus de garantie opposé par l’assurance.
Arrêt de la cour de cassation, chambre commerciale, du 6 janvier 2021, n°18-24954